Nora, personnage principal de la pièce, est mariée depuis huit ans à Torvald Helmer, un directeur de banque avec lequel elle a eu trois enfants. Le rôle de Nora dans son mariage consiste en celui d'une simplette : son mari ne cesse de l'appeler son alouette ou son petit écureuil ; elle n'est pas prise au sérieux par son mari et superficiellement, elle ne se prend pas au sérieux. Helmer se contente de lui donner des directives. Cela sans méchanceté aucune de la part de Helmer, qui considère simplement que c'est le rapport normal entre hommes et femmes, comme le veut l'opinion de son époque.
À la suite d'une maladie de son mari, le médecin annonce à Nora que le seul moyen de sauver ce dernier est de l'emmener faire un voyage en Italie où le repos lui apportera la guérison. Le voyage coûtant cher et Nora n'ayant pas les moyens, elle ne trouve d'autre recours que de faire une inscription de faux en écriture publique, sans toutefois connaître la gravité de son acte (nb : ces événements ont lieu avant le début de la pièce). La pièce débute quand Krogstad (la personne ayant prêté l'argent à Nora) menace de tout révéler au mari de Nora. Nora va se battre pour empêcher Helmer de savoir ce qu'elle a fait à son insu.
Helmer finira par être mis au courant du faux en écriture commis par sa femme : Krogstad envoie une lettre expliquant le tout à Helmer. Ce dernier réagit avec horreur, dégoût et colère. Il ne pense qu'à sa réputation et qualifie l'amour qui a poussé Nora à agir ainsi de « prétexte stupide ».
Peu après, une seconde lettre parvient à Helmer, contenant la reconnaissance de dette : Krogstad renonce à rendre l'affaire publique. À la suite de quoi Helmer pardonne à sa femme. Contrairement à un drame conventionnel victorien, la pièce ne s'arrête pas là.
Nora réalise qu'elle vient d'avoir la première conversation sérieuse avec son mari depuis qu'ils se connaissent. Elle ajoute que son père la traitait lui aussi comme une poupée. Nora quitte son mari pour mieux comprendre le monde qui l'entoure, trouver ses réponses aux grandes questions de la vie. Dans l'optique d'un possible retour une fois cela accompli, elle impose une condition à son mari : « que leur vie en commun puisse devenir un vrai mariage ».