Modeste Alexéïtch, fonctionnaire de cinquante-deux ans, vient de se marier avec Ania qui va avoir dix-huit ans. Ce n'est pas un mariage d'amour : elle veut échapper à la misère et à la déchéance dans laquelle son père alcoolique précipite sa famille. Lui, veut une poupée qu'il puisse montrer à son bras.
Ania craint son mari. Il ne lui donne pas d'argent, vérifie ses bijoux dans sa commode. Il est obsédé par le désir de plaire à la hiérarchie.
Arrive le bal de la noblesse du 29 décembre. Modeste veut que sa femme resplendisse. Il lui alloue cent rouble pour se faire une robe et la sermonne sur ses devoirs envers lui. Il s'agit de saluer telle personne pour qu'il puisse monter en grade.
Le soir du bal, Ania est magnifique. Elle a du succès auprès des hommes et passe de main en main pour les danses. Soudain, tout le monde s'écarte. Son Excellence l'invite pour animer la vente de bienfaisance. Ania se révèle à elle-même. Elle comprend qu'elle est faite pour cette vie de bals et brillante.
Le lendemain, quand Modeste vient la voir servilement, elle lui lâche : « Allez vous en, imbécile. »
À Pâques, Modeste reçoit l'Ordre de Sainte-Anne de deuxième classe. Ania est la maîtresse d'un riche marchand.