Sophie, jeune quadra toulousaine, maman de quatre enfants, relate, sans tabou, sa descente insidieuse dans la dépendance alcoolique et son long et difficile parcours de soins en addictologie afin d' arriver à mener une vie 'hors alcool'.
Sortie de son déni, a suivi alors un très long engrenage de cures de sevrage en hôpital psychiatrique et de retours à domicile.
Un cycle infernal de bonnes résolutions et d'échecs à répétition.
Ce témoignage est ainsi voué à donner un grand message d'espoir aux femmes et hommes dépendants à l'alcool ainsi qu'à leurs familles.
De par cette décadence la plus totale, elle a beaucoup analysé le fonctionnement de la dépendance alcoolique dont l'unique chance de rémission est l'abstinence à vie.
Cette bataille constante de lutter contre le « craving », ce désir puissant, compulsif, irrésistible, incontrôlable et extrêmement difficile à combattre de consommer une dose d'alcool.
Ce 'premier verre' déjà de trop et jamais suffisant
Rescapée in extremis de son addiction, son adage est désormais "Sans alcool, la vie est plus folle !".
Elle, qui avait tout pour elle, a bien failli tout perdre dans sa longue et profonde descente aux enfers.
En premier lieu, une dépendance psychologique qui engrangea une réelle dépendance physique.
Celle d'une vraie toxicomane dont la drogue dure est légale !
Une addiction tellement accessible, qu'il parait impossible de s'en extraire.
« Une image qui me reste en tête, moi, ivre morte, allongée dehors sous une pluie battante devant la porte d'entrée, à 7 h 30 du matin. Mon compagnon et mes enfants, sacs de cours sur le dos, qui ont dû m'enjamber tous les cinq, tour à tour, pour partir au travail, à l'école, au collège et au lycée.
J'étais consciente, j'aurais préféré être morte, ils ne s'en seraient même pas aperçus tellement c'était une scène banale pour eux.
Je me souviens de ce matin-là. À l'aube, en état de manque, j'avais pris ma voiture pour aller à un Casino ouvert H24. Le rayon alcool n'étant accessible qu'à partir de 8h, je me suis rabattue sur le rayon parapharmacie et j'avais acheté une bouteille de 1 litre de solution hydroalcoolique, que j'avais commencé à boire avant même de passer aux caisses automatiques pour la payer.»
Puis un jour, hospitalisée en urgence, on lui annonça qu'au prochain 'premier verre' elle mourra. Et, elle a décidé de VIVRE !
Note de l'auteure :
Ce livre ne se limite pas à une simple tranche de vie où l'addiction m'a menée dans une décadence des plus morbide.
C'est certes un message d'espoir pour les cas les plus désespérés comme je le fus ainsi que pour leur famille (les codépendants).
Mais pas que...
C'est aussi une analyse de mon expérience personnelle d'un très long et difficile parcours de soins en addictologie alternant plus de vingt cures de sevrage et retours à la maison.
Des échecs à répétitions de par un manque cruel d'informations et un parcours du combattant afin de trouver par moi-même un accompagnement adéquat.
Mais, de toutes ces épreuves, j'ai su tirer des leçons, trouver les bons interlocuteurs parmi les nombreux proposés par notre système de soins en addictologie et des outils qui me permettent désormais de vivre une vie enfin libérée de ma dépendance en résistant aux 'cravings' et que je souhaite partager en souhaitant aider...