A-t-on encore besoin de se référer à l'histoire au moment où la révolution numérique et la mondialisation pourraient laisser croire à l'avènement d'un nouveau monde débarrassé du passé ? Peut-on sortir d'une référence nostalgique à l'histoire conçue comme un roman national qui exclut l'autre de son récit ?
À l'opposé de ces deux approches réductrices, ce numéro des Cahiers de l'Atelier met en lumière des formes d'appropriation de l'histoire par des publics divers. Dans l'enseignement comme dans d'autres lieux de culture et d'éducation populaire s'inventent des relations entre passé et présent qui sont sources d'émancipation. Ce numéro rend compte de pratiques novatrices et de réflexions qui donnent le goût de l'histoire à une diversité de publics. Il donne des repères pour combiner rigueur scientifique et approche sensible afin que les événements du passé aient une résonance qui suscite engagement dans le présent et désir de construire l'avenir.