Les hommes, les idées, les œuvres : tel est le fil conducteur qui a guidé la réalisation de ce Dictionnaire du Moyen Âge, littérature et philosophie. Comme les autres titres de la série, il emprunte son contenu à l'Encyclopaedia Universalis et partage avec sa source le soin apporté au choix des auteurs et à la sélection des sujets traités. L'aire géographique couverte par les quelque 400 articles qui le composent ne se limite pas à l'Occident : le Proche et le Moyen-Orient y sont aussi largement présents. Ainsi, les pensées nées en islam (Averroès) ou au sein du judaisme (Maimonide) y côtoient celles qui sont issues de la chrétienté latine (Thomas d'Aquin) ou grecque (Grégoire Palamas). Un millénaire d'intense activité intellectuelle ne se réduit pas à ces quelques grands noms, et le dictionnaire fait une large place aux dizaines d'auteurs (d'Abélard à Wyclif) dont l'œuvre constitue la trame de la philosophie médiévale, souvent étroitement liée à la théologie. Au cours du Moyen Âge, la littérature aussi prend son autonomie. Écrivains et poètes (Dante, Froissart, Pétrarque, Villon), genres littéraires (chanson de geste, fabliau, mystère) et œuvres représentatives (Roman de la Rose, Lancelot, Contes de Canterbury) engendrent un surgissement littéraire comparable à celui des cathédrales dans le domaine de l'architecture. Plus de 130 auteurs ont contribué au Dictionnaire du Moyen Âge, littérature et philosophie, dont Régis Boyer, Christian Jambet, Alain de Libera, Bernard Sesé, Georges Zink, Paul Zumthor.