Le Discours de la méthode (sous-titré Pour bien conduire sa raison, et chercher la vérité dans les sciences) est un texte philosophique publié anonymement par René Descartes à Leyde le 8 juin 1637. Dans les premières éditions, ce discours servait d'introduction à trois traités scientifiques mettant en application cette méthode : La Dioptrique, Les Météores et La Géométrie. Pour Descartes, il s'agit « d'en dire assez pour faire juger que les nouvelles opinions, qui se verraient dans la Dioptrique et dans les Météores, n'étaient point conçues à la légère. » Toutefois, sa célébrité est devenue telle, qu'il est désormais souvent publié seul, comme un essai indépendant.
Ce discours marque une rupture avec la tradition scolastique, jugée trop « spéculative » par Descartes (sixième partie), et se présente plutôt comme un plaidoyer en faveur du progrès des techniques et pour une nouvelle fondation des sciences sur des bases plus solides. Il fut rédigé directement en français, langue vulgaire, Descartes voulant par là s'opposer à la tradition scolastique (qui avait pour habitude d'écrire en latin) et s'adresser à un public plus large que les savants et les théologiens. Il souhaitait « être compris des femmes et des enfants».
Dans ce discours, Descartes expose son parcours intellectuel de façon rétrospective, depuis son regard critique porté sur les enseignements qu'il avait reçus à l'école, jusqu'à sa fondation d'une philosophie nouvelle quelques années plus tard. Il y propose aussi une méthode (composée de quatre règles) pour éviter l'erreur, et y développe une philosophie du doute, visant à reconstruire le savoir sur des fondements certains, en s'inspirant de la certitude exemplaire des mathématiques la célèbre phrase « je pense donc je suis » (cogito, ergo sum), qui permet à Descartes de sortir du doute, lui servira à ce titre de premier principe. Par ailleurs, il y résume ses méditations sur l'âme et sur Dieu, dont il donne une version beaucoup plus étendue dans les Méditations métaphysiques, quatre ans plus tard.
Le Discours de la méthode est aussi l'occasion pour Descartes de présenter une morale provisoire, tenant en quelques maximes de conduite rendues nécessaires par la méthode elle-même, et de développer des considérations sur les animaux (théorie des « animaux-machines ») et sur le rôle du cœur dans la circulation du sang. Enfin, le traité présente des déclarations sur le rapport de l'homme à la nature, représentatives de la modernité, puisque Descartes y dit que les hommes doivent se « rendre comme maîtres et possesseurs de la nature » par le progrès des techniques, au premier plan desquelles il recommande d'améliorer la médecine.
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Résumé : La Dioptrique est un traité de René Descartes publié en 1646
C'est un écrit sur l'optique qui fait partie des essais (avec Les Météores et La Géométrie) complétant le Discours de la méthode de 1637. Descartes y énonce la loi des sinus concernant la réfraction. L'ouvrage se compose de dix discours : le discours I parle de la nature de la lumière, le discours II de la réflexion et de la réfraction, les discours III à VI traitent des sens, de l'?il et de la vision. Les discours VII à X s'attachent à rechercher comment améliorer cette vision : en général (discours VII), théoriquement avec l'étude des courbes anaclastiques (discours VIII) puis pratiquement avec la description d'une lunette astronomique (discours IX) et la technique de taille des verres pour les lentilles (discours X). Il s'agit donc d'un ouvrage théorique, mathématique, physiologique et technique. Le sujet n'est pas neuf. Le Traité d'optique d'Alhazen sur l'optique géométrique et l'optique physiologique a déjà été traduit par Vitellion. Kepler a publié en 1611 sa Dioptrica traitant de la lumière, de la réflexion, de la réfraction et du fonctionnement de l'?il. Les lunettes de vues existent depuis la fin du XIIIe s