Robespierre a subi l'influence intellectuelle de l'esprit des lois de Montesquieu. Il était fasciné par l'histoire politique de la Rome antique, ce qui est attesté par des discours émaillés de métaphores antiques qui exaltent l'héroïsme de Caton et de Brutus.
Mais le fondement essentiel de la culture politique de Robespierre, devenu député d'Arras, réside dans l'œuvre de Jean-Jacques Rousseau. Il s'est profondément inspiré du contrat social, ainsi que de l'article « Économie politique » de l'Encyclopédie, où l'on voit Machiavel dénoncer la tyrannie. Il reste attaché à la parole de son maître Rousseau qui a défendu Le Prince de Machiavel, d'où il ressort une manière de concevoir le rapport entre morale et politique chez Robespierre qui associe l'immoralité au despotisme.
Robespierre est sans doute le personnage le plus controversé de la Révolution française. Ses détracteurs (les Thermidoriens, les fondateurs de la IIIe République et les historiens de « l'école libérale » dont le chef de file fut François Furet) soulignent son rôle dans l'instauration de la Terreur et la nature autoritaire du Comité de salut public. Pour d'autres, Robespierre tenta de limiter les excès de la Terreur, et fut avant tout un défenseur de la paix, un champion de la démocratie directe et de la justice sociale, un porte-parole des pauvres, et l'un des acteurs de la première abolition de l'esclavage en France. Ces historiens font remarquer que la chute de Robespierre, le 9 Thermidor, coïncide avec l'arrêt des mesures sociales qu'il avait prises en faveur des pauvres (la loi du maximum général par exemple, qui contrôlait le prix du pain et du grain), et le triomphe du libéralisme économique.