Exégèse des lieux communs est un pamphlet contre les poncifs qui n'est pas sans rappeler le Dictionnaire des idées reçues de Flaubert. Mais là où Flaubert se contentait de dresser une liste, s'appuyant sur la distance critique du lecteur, ce texte exubérant et qui affiche une foi outrancière opère une véritable exégèse : chaque lieu commun fait l'objet d'un commentaire discursif, parfois de passages narratifs. « Il faut manger pour vivre », « les affaires sont les affaires », « tous les chemins mènent à Rome » : Léon Bloy critique ces proverbes qui appauvrissent la parole, et retourne la bêtise du bourgeois contre elle-même en la révélant face au néant de ces formules toutes faites.