En 1259 le Capétien Louis IX, dit Saint-Louis, et le Plantagenêt Henri III, signe à Paris un traité qui abandonne à l'Angleterre un grand nombre de provinces du sud-ouest de la France. Le Limousin, le Périgord, la Guienne, la Gascogne le Quercy, l'Agenais, la Saintonge et une partie de la Charente, passe officiellement sous suzeraineté Anglaise. Pour un très grand nombre de seigneurs français, c'est une trahison. Cet accord censé apporter la paix sera au contraire l'élément déclencheur de la guerre de Cent Ans. Mais plus encore, puisqu'il est, semble-t-il à l'origine de la naissance d'un royaume, un nouveau royaume façonné au fil de l'épée.
Dans les mois qui suivent ce traité, plusieurs seigneurs du Quercy et non des moindres se rebellent. Les Anglais n'ont rien à faire chez nous. Chez nous, c'est la truffe, le foie gras, le confit d'oie et de canard. Le lièvre à la royale, l'agneau du Quercy, les salaisons de pourceaux, les génisses d'Aubrac, le fromage de chèvre, l'huile de noix, et le vin de Cadurcia. Rien à faire des pâtisseries gélatineuses, du pouding, des rôtis bouillis et de l'eau chaude sucrée. Chez nous, la gastronomie est un art, pas un truc juste bon à se caler l'estomac. Conscient du cataclysme qui risque de s'abattre sur eux, les La Popie, les Cardaillac, les Gourdon, les Barasc, et bien d'autres, hommagent une grande part de leurs biens, au comte Alphonse de Poitiers. Alphonse de Poitiers, comte de Toulouse n'est autre que le frère de Saint-Louis, Roi de France. Mais chacun n'y voit pas les mêmes intérêts