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Guillaume de la Barre

Arnaut Vidal de Castelnaudary
pubblicato da Paris : Firmin Didot, 1895

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Extrait : En une terre située par delà la Hongrie vivait un roi nommé le roi de la Serre, qui, après un règne long et paisible, laissa son royaume à son fils, jeune homme de vingt ans et à tous égards accompli. Le nouveau roi mena pendant quatre ans une vie oisive. Au bout de ce temps, les nobles de la cité résolurent de tenir conseil avec lui. Au nombre de plus de mille, ils se réunirent dans le palais, et là, deux d'entre eux, prenant la parole au nom de tous, conseillèrent au jeune souverain de demander en mariage la fille du roi d'Angleterre. Le conseil fut agréé, et deux barons, Chabert le Roux et Guillaume de la Barre, furent chargés de l'ambassade. Ils partirent en grand équipage, accompagnés de cinquante hommes de bonne naissance, outre les valets, et menant avec eux vingt sommiers chargés d'or et d'argent. Ils se rendirent à un port de mer où ils s'embarquèrent. Après une traversée de trente jours ils arrivèrent à un port appartenant à un seigneur de Malléon, qui exigeait des chrétiens un droit de péage, à savoir 100 besants d'or pour chaque homme de parage et 3o pour chaque écuyer. C'était son unique revenu ; et il avait établi que quiconque refuserait le tribut serait décapité ou devrait renier la foi chrétienne. Cependant nos deux barons et leur suite étaient montés à cheval et avaient repris leur voyage, quand les Sarrasins viennent leur réclamer le tribut et, tout d'abord, mettent la main sur les sommiers (v. 150). Une lutte s'engage où les chrétiens ont l'avantage. Mais le seigneur de Malléon sort du château21 à la tête de plus de cinq cents cavaliers et de plusieurs centaines de fantassins. Deux écuyers sont envoyés pour parlementer. Il s'abouchent avec un latinier22 et reçoivent pour réponse l'injonction d'avoir à renier Jésus-Christ. « Tu es fou, répondent-ils au latinier, toi qui nous demandes de renier celui qui a créé la terre et la mer ! Va-t-en porter à ton maître notre refus, car nous vous méprisons, aussi bien toi que lui et sa gent (v. 243). » Grande colère du seigneur, qui devient rouge comme un sendat23 et jure qu'il n'aura ni trêve ni paix avant d'avoir fait décapiter ou brûler tous ces chrétiens. « Qu'ils renient leur dieu ou que demain ils soient prêts au combat ! Ils ont la nuit pour se décider et pour dormir. » Le latinier transmet cette réponse aux écuyers, les assurant que jusqu'au lendemain ils ne seront aucunement inquiétés, et les invitant à délibérer afin de répondre comme bonne gent doit faire. « Pour cela, répondent les écuyers, nous n'avons pas besoin de tes conseils, car tu es plein de fausseté ; aussi ne te croyons-nous ni en cela ni en autre chose : ton conseil est faux, et faux qui te l'a donné, et ta loi est une loi morte et celle d'un dieu mort, tandis que la nôtre est celle d'un dieu vivant qui a tout créé. Dieu et la Vierge nous protègent ! » (v. 312).
Les écuyers reviennent auprès de leurs seigneurs, à qui ils rendent compte de leur message. Guillaume de la Barre sourit, et, le matin, s'adressant aux siens, il leur dit : « Seigneurs, que la sainte passion de Jésus-Christ nous soit en aide, et nous conduise là sus en paradis ! Nous sommes à notre dernier jour. C'est tout à l'heure qu'il nous faudra rendre nos âmes à Dieu ; mais d'abord, nous allons, en bons chrétiens, communier avec des feuilles de ce laurier et en manger au lieu du corps de Jésus-Christ. » Alors tous pleurèrent tristement. Chabert cueillit les feuilles et les disposa sur de belles serviettes ouvrées ; et lorsque les chrétiens se furent confessés entre eux, il donna à chacun sa part (v. 365)24. Puis on adora un crucifix qu'on avait fixé à un laurier, et on se mit à manger. Chacun eut une fouace, du vin et la moitié d'une perdrix. Il n'y avait ni deuil ni pleurs, mais tous étaient hardis comme des lions. Ils montèrent à cheval tous les cinquante et se formèrent sur une seule ligne. A ce moment le latinier reparaît, accompagné de deux autres Sarrasins, et engage de nouveau les chrétiens à renier leur foi

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