Rousseau Jean-Jacques Julie ou la Nouvelle Héloise (Tome 2) : Il s'agit d'un roman épistolaire de six parties (163 lettres). Il connut un très grand succès aux 18e et 19e siècles. Il relate l'amour, « impossible » à cause de la différence de leurs conditions, entre un précepteur, M. de Saint-Preux, et son élève Julie, la fille du baron d'Étange, sur les rives du Léman. Le titre fait référence à la situation d'Héloise et d'Abélard mais les commentateurs évoquent aussi l'amour contrarié de Rousseau pour Sophie d'Houdetot. C'est aussi l'occasion, pour Rousseau de dissertations philosophiques sur la nature et la culture, Paris et les parisiens comme le Valais et ses habitants. Le parlement de Paris, d'ailleurs, ne manque pas de les condamner.
Dans cette œuvre romanesque, « feuillue » comme l'écrit Diderot, on fini par entrer et se prendre au jeu de la narration épistolaire dont ces lettres entrecroisées, d'abord déroutantes mettent en perspective l'intrigue et les réflexions. Il est difficile aujourd'hui d'imaginer le retentissement qu'eut cette œuvre tant pour son aspect de littérature romanesque et sentimentale (Charles Nodier dans sa préface du Peintre de Saltzbourg, le considère comme un précurseur du romantisme) que pour ses thèses philosophiques. Nous vous présentons, dans ce tome 2, les parties 3 à 6 dans le texte de l'édition des Œuvres complètes de 1852-3.