Un frère et une sœur, Georges et Gabrielle, très liés l'un à l'autre malgré leurs dissemblances. Lui, révolté, en opposition avec son milieu, jouisseur, volontiers provocateur, responsable d'un club de vacances au Maroc; elle, sage, travailleuse, bourgeoise, mariée, deux enfants, patronne de son agence de publicité à Levallois.
Tout semble sourire à Gabrielle. Malgré la crise, elle est largement à l'abri du besoin; un appartement avenue Henri Martin, un manoir en Normandie, des placements sûrs; de surcroît, elle va être grand-mère pour la première fois.
Pourtant, elle s'est suicidée.
Effondré, Georges vient assister aux obsèques en Normandie où, fou de rage devant la froideur de sa mère et les bonnes manières de son beau-frère, il se conduit du pire qu'il peut.
Il veut comprendre les raisons qui ont poussé Gabrielle à se supprimer. Il profite de l'absence de son beau-frère et de ses neveux pour passer l'appartement de sa sœur au peigne fin, il se rend à son bureau de Levallois et fouille dans ses papiers. En vain.
Il décide alors de rester quelques jours à Paris pour poursuivre son enquête. Il rencontre les collaborateurs de Gabrielle : il interroge et bouscule, autant les «petites mains» que les «chefs». Chacun avance son explication, aucune ne le convainc.
Il se fâche puis se réconcilie avec son beau-frère, haut fonctionnaire très «vieille France»; il reçoit les confidences émouvantes de son neveu, dont la compagne a dû accepter une interruption thérapeutique de grossesse
Sans être satisfait de ses investigations, il rentre à Tanger où il a la surprise de découvrir une lettre de sa sœur. Mais elle se contente de lui dire adieu et de lui laisser des instructions, sans donner aucune explication.
Il ne comprendra son geste que six mois plus tard, lorsque le lieutenant de police responsable de l'enquête viendra lui remettre le dernier journal intime de Gabrielle. Georges pourra alors suivre la progression de la dépression de sa sœur, découvrir pourquoi la jeune policière a dissimulé ce document et apprendre pourquoi son suicide a été un apaisement.