L'oeuvre relate sur le mode de l'absurde et du grotesque les pérégrinations de Josef Chvéik, brave Tchèque de Prague vivant à l'époque de la Grande Guerre, sous la domination austro-hongroise. Chvéik s'affirme à lui tout seul, comme le symbole de l'absurdité de la Première Guerre mondiale, et peut-être de toutes les guerres en général. Autrefois réformé pour idiotie et faiblesse d'esprit, Chvéik est le type même de l'ingénu voltairien : honnête, naif et incompétent, il révèle parfois une ruse dont on ne l'aurait pas soupçonné. S'il réussit à ridiculiser le fait militaire, c'est moins en le critiquant qu'en le vénérant d'une façon totalement imbécile. À l'optimisme forcené de Chvéik s'oppose la résignation désabusée des personnages qu'il rencontre, lesquels ne croient pas une seconde à l'utilité de la guerre ou à la possibilité qu'aurait l'Autriche-Hongrie et les autres empires centraux de la gagner. Cela donne lieu à de nombreuses scènes burlesques, comme par exemple lorsque Chvéik se fait arrêter et emprisonner parce qu'il a publiquement manifesté son enthousiasme devant une affiche de mobilisation générale, son élan patriotique sincère ayant été pris pour de l'insolence. Le roman s'ouvre sur une scène de comptoir grotesque, dans le restaurant du Calice à Prague, tenu par Palivec, le 28 juin 1914. Le jour même, l'archiduc François-Ferdinand a été assassiné par Prinzip à Sarajevo, marquant le début de la Grande Guerre. Chvéik et Palivec conversent avec un dénommé Bretschneider, un policier politique caricatural de la monarchie austro-hongroise, qui fait tout pour les inciter à tenir des propos défaitistes et attentatoires à l'ordre établi. Palivec ayant eu le malheur de révéler qu'il avait ôté du mur le portrait de l'empereur François-Joseph parce que «les mouches chiaient dessus», cette déclaration suffit à mettre Bretschneider de joyeuse humeur et à embarquer les deux compères au poste de police. Au centre de détention du poste de police, Chvéik, avec une parfaite insouciance, interroge la dizaine de personnes incarcérées avec lui, toutes accusées de haute trahison mais enfermées pour des raisons absurdes. Une fois introduit dans la salle d'interrogatoire, et après avoir lancé un «Je vous souhaite bonsoir à tous, messieurs!» aux policiers stupéfaits, Chvéik vient vite à bout de la résistance de ces derniers en raison de l'idiotie et de la parfaite candeur de ses réponses. Il finit par signer des aveux complets pour leur faire plaisir... (extrait de Wikipedia)
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