Le livre relate les derniers mois de Ghalil, un village condamné à être inondé par les eaux d¿un barrage. Les flots allaient envahir cette enclave de verdure dans le désert et elle serait définitivement rayée de la carte. Les oasiens ne voulaient pas l¿admettre et ils essayaient de l¿évacuer de leur champ mental. Protégés par les gendarmes, de gigantesques bulldozers démolissaient le bourg et sa généreuse palmeraie dans un vacarme assassin et sombre. C¿était une horrible offense faite envers ses murs, ses enfants, ses femmes, ses hommes, ses animaux, ses plantes, sa terre, son ciel et son histoire. Cependant, quelques habitants tenaces et courageux tentèrent de retarder leur avance en montant sur les arbres.Par ailleurs, le récit dépeint des pans de vie colorés des humbles Amazighs au sud du Grand Atlas marocain. Il dénonce aussi les trahisons, les arnaques et les magouilles de ceux qui toucheraient des indemnités en s¿inventant des possessions sur les domaines de Ghalil.Avec en filigrane une histoire d¿amour entre deux cousins, il est nostalgique, revendicatif et... chaud, au propre comme au figuré.