Extrait : "Le cabaret borgne que tenait la mère Rodioux en la basse-ville près de la rue Sault-au-Matelot était rempli, le soir du 20 octobre 1758, d'une soldatesque ivre et bruyante qui fêtait tapageusement la fin de cette campagne si glorieuse pour les armées coloniales.(...)La mère Rodioux ne donnait ni à manger ni à loger, elle ne débitait que ses « matières à boire » dans son logis à elle où, à part le comptoir, se trouvaient quelques tables boiteuses et des escabeaux. Quant au logis voisin, celui du père Croquelin, elle y logeait avec son unique domestique, une grosse fille plantureuse, normande par tous les poils, pas laide, hardie et jeune."