La scène se passe dans le salon de Belazor, en 1856, à neuf heures du soir.
Scène PREMIÈRE
Au lever du rideau, Belazor entre en mettant ses gants. Il est précédé de son chasseur qui s'arrête à la porte, immobile. Scène muette d'attente. Belazor s'asseoit, regarde sa montre, prend un journal, jette un coup d'œil sur le cours de la Bourse, fredonne en se promenant les mains derrière le dos ; se rasseoit, tapote du pied le parquet, etc.
BELAZOR.
Ils sont longs à se rendre à leur devoir, mes invités ! (On entend chanter Larfaillou). Allons, bien ! il ne me manquait plus que cela pour tromper les ennuis de l'attente ! Chante, gredin, chante ! Ce savetier mélomane ne me fera pas grâce, même le jour de ma fête ! Un jour où je réunis chez moi mes amis et quelques-uns des gros bonnets de la finance ! c'est à lui jeter du persil ! (On entend du bruit à la porte.) Mais qui pénètre si bruyamment sous mes lambris dorés ? Ce ne peut être que le prince de Chaventru.