Dernier essai du stade littéraire de Marivaux, qui s'essaya fort jeune au théâtre, on parlait un jour devant lui, alors qu'il était encore au collège à Limoges, de la difficulté de faire une comédie. Marivaux soutint, avec la présomption de son âge et de son caractère, que la chose n'était pas aussi difficile qu'on le prétendait. Mis au défi d'en faire une, il apporta, une huitaine de jours après, le Père prudent et équitable, ou Crispin l'heureux fourbe, comédie de collégien qu'on jette ordinairement au feu dès qu'on en a fait d'autres, mais qu'on connait car Marivaux la conserva et la fit imprimer dans ses Œuvres.