On ne s'attend pas à de longues recherches bibliographiques sur ce léger recueil de gaietés: ce serait faire trop d'honneur à un petit vagabond, sans feu ni lieu, et sans histoire. Tout ce que nous en savons, c'est que d'abord mis au monde, en 1781 ou 1782, sous le titre de Petit-Neveu de Grécourt à Gibraltar, chez les Moines, il a été vite adopté par Cazin, qui en a donné deux éditions, avec un titre nouveau: Étrennes gaillardes, dédiées à ma commère à Lampsaque, de l'imprimerie du Dieu des Jardins, 1782 et 1784. Voilà donc, à bien compter, trois éditions, lesquelles doivent se valoir, vu le mérite à peu près égal des imprimeurs: le Dieu des Jardins, au XVIIIe siècle, n'avait sûrement pas de plus dignes émules que les Moines, de Gibraltar ou d'ailleurs.