Est-ce le "puissant, juste, et subtil opium" qui tira souvent Thomas de Quincey vers le plus âcre des plaisirs la dépréciation de l'idéal ? Est-ce la ténébreuse tentacule de vanité qui nous sert à aspirer avidement en nos héros toutes les bassesses de leur humanité ? Qui sait ? Les œuvres de Thomas de Quincey sont toutes pénétrées de cette passion. Il n'aima personne autant que Coleridge, mais révéla les manies de son poète préféré avec volupté. Il adora Wordsworth ; et en trois pages d'extase il montre le grand homme coupant un beau livre qui ne lui appartient pas avec un couteau souillé de beurre. Mais parmi les héros de Thomas de Quincey, sans contredit le premier fut Kant.