Comment peut-on être « flic » ? Comment le devient-on, le reste-t-on ? Comment peut-on avec bonne conscience et au nom de l'ordre public, exercer la violence ? Un policier hors du « service » est-il un citoyen comme les autres, un Français moyen ? Voilà les questions entre beaucoup d'autres, que Michèle Manceaux a posée à six policiers gardiens de la paix, membre de la P.J., des R.G. (Renseignements généraux), C.R.S. qui lui ont répondu avec une surprenante franchise, et une pittoresque liberté de ton non sans répéter que ce métier d'« évacuation des déchets de la combustion sociale », il fallait bien que quelqu'un s'en charge... Mais comment ? Et au nom de quoi se définit cet « ordre » qui fonderait le recours à la violence institutionnelle ? « Chaque État, dit l'un des interlocuteurs de Michèle Manceaux, a la police qu'il mérite. »