Bonjour, c'est moi, Sylvio Montazini ! Les Exilés de l'Arcange, c'est mon histoire et celle de ma famille et c'est moi qui la raconte, enfin presque. Sur la photo de couverture, devant moi, c'est la camionnette qui nous a conduits au Château Tourne Pique.
L'entre-deux guerres fut témoin de la deuxième vague d'immigration italienne vers la France. Durant les années 20, et les années 30, des dizaines de milliers d'Italiens quittèrent leur pays, mon pays, pour trouver asile en Gascogne et dans d'autres régions de l'hexagone. Les raisons de ces exils, furent multiples, la principale cause étant la montée en puissance du fascisme.
Fils d'exilés lui-même, l'auteur s'est inspiré de cette période pour imaginer, notre histoire. Il dit que cette saga est une fiction, mais en tournant les pages de ce premier ouvrage, je ne peux m'empêcher de penser que les Raisons de l'exil, ne sont peut-être pas que le fruit de son imagination.
Il ne fallut qu'une banale mauvaise rencontre pour que la vie de notre famille bascule dans le drame. Devant la désertion des autorités italiennes, c'est papa, homme paisible, qui n'a eu d'autre solution que de s'ériger en dernier rempart. Ensuite est venu l'exil en Gascogne, dans la petite bourgade de Floréal.
A notre arrivée sur ces terres de Gascogne, j'étais persuadé que notre famille pourrait enfin vivre en paix. Je m'imaginais avoir atteint un monde préservé, un monde sécurisé où les jours ne pouvaient que s'écouler heureux et je regrettais de tout mon cœur que maman ne soit plus avec nous pour partager ce bonheur. Jamais je n'aurais pu penser que le mal, la délinquance, ou même le crime puissent se cacher derrière ces images d'Épinal.
Et pourtant, vous allez, en lisant ce récit, vous apercevoir que le malheur et le crime peuvent frapper même sur cette terre d'asile. Mais il n'y a pas eu que des malheurs. En réalité, je crois que le destin, se divertissait en jouant à cache-cache avec nous, en soufflant, suivant son humeur, le chaud ou le froid.