L'opuscule dont je donne ici la traduction est complet, malgré sa brièveté. Il appartient à la secte des Tao-sse, l'une des trois religions qui sont dominantes à la Chine, et qui, suivant les Chinois, sont toutes trois vraies, quoiqu'elles enseignent des dogmes tout différens. Les Tao-sse ne sont guères connus en Europe que par les fables ridicules et les pratiques superstitieuses dont leur culte est rempli. C'est à eux que s'adressent en grande partie les reproches d'ignorance, de charlatanisme et de fourberie que nos missionnaires font aux Bonzes. Les sectateurs de Fo ou Bouddhistes peuvent bien en réclamer une partie ; mais leurs doctrines, nées dans l'Hindoustan, exigent de la part de ceux qui veulent en sonder les absurdités, une plus grande contention d'esprit et des méditations qui, pour n'avoir pas d'objet solide, n'en sont pas pour cela plus à la portée de tous les hommes.