Louanges de la Vierge

Les Louanges de la Sainte Vierge, dont nous avons reproduit le titre exact sur le feuillet précédent, portent au bas du frontispice : À Rouen, et se vendent à Paris, chez Gabriel Quinet, au Palais dans la galerie des prisonniers, à l'Ange Gabriel. M. DC. LXV. AVEC PRIVILEGE DU ROY.
Le privilège, « donné à Paris le 19 jour de juillet 1665, » est accordé « au sieur P. Corneille ». Il est suivi de cette mention :
« Achevé d'iprimer pour la première fois le 22 d'Aoust 1665, à Rouen, par L. Maury, aux dépens de l'Autheur, lequel a traité de la presente impression et du privilège à l'avenir avec Gabriel Quinet, Marchand Libraire à Paris, pour en joüir selon l'accord fait entr'eux. »
Le volume de format in-12, se compose de trois feuillets et de quatre-vingt-trois pages.
Au regard du titre se trouve une planche gravée qui représente la Vierge tenant sur ses genoux l'enfant Jésus. On lit sur une banderole, au bas de cette planche, ce passage du Cantique des Cantiques (IV, verst 7) : Tota pulchra est, amica mea, et macula non est in te ; et au-dessous la signature du graveur Ludovic. Cossinus (Louis Cossin).
Bien que Corneille n'hésite pas à désigner, sur le titre du volume, saint Bonaventure comme auteur des « rimes latines », dans son Avis au lecteur il insinue, avec réserve habituelle, que cet ouvrage n'est peut-être pas celui à qui l'on a coutume de l'attribuer. L'abbé Granet, qui a reproduit la seule édition qui existât de la traduction de Corneille, aux pages 237-295 des Œuvres diverses de notre poëte, qu'il a publiées en 1738, dit à ce sujet dans la préface de ce recueil : Je ne crois pas que cet ouvrage, attribué à saint Bonaventure, soit de ce saint docteur. Il se serait exprimé d'une manière plus exacte, et moins barbare. Divers traits tirés de l'« Office du Saint Sacrement » donnent lieu de croire qu'il n'en est pas l'auteur*.

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