En juin 1908, Rimsky-Korsakov fut enlevé à la musique russe, alors qu'en pleine activité, son superbe talent, certains disent son génie, venait d'être consacré à Paris par la représentation triomphale de la Snegourotchka.
A la mort du regretté compositeur, par les mains pieuses de sa veuve, musicienne experte, elle-même, fut édité l'original des mémoires du défunt compositeur, sous le titre de Ma vie musicale et dont le haut intérêt attira l'attention de la presse et du public russes. Ce fait, dans cet in-folio de près de 400 pages, les renseignements abondent, non seulement sur « la vie musicale» de l'auteur, mais sur toute la « nouvelle école » dont il fut le plus actif représentant et que la « saison russe » des derniers printemps a révélée aux Parisiens avec un succès si imprévu.