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Extrait: LA PETITE DAME DE CHARITÉ.
Quelle est, maman, cette bonne femme qui marche avec tant de peine, appuyée sur son bâton ?
Ma fille, si tu étais un peu plus âgée, tu ne me demanderais pas son nom, car tu irais chez elle et tu la connaîtrais. C'est la mère Marianne, l'ancienne maîtresse d'école de notre village. Bonne et vieille femme qui a appris à lire, à écrire à presque toutes les femmes de la paroisse, et qui a tellement vieilli, qu'elle ne peut plus se soutenir.
Maman, de quoi vit-elle maintenant, puisqu'elle n'a plus d'élèves ? A-t-elle gagné de l'argent ? Est-elle riche ?
Riche ! mon enfant ; non, elle est pauvre, très-pauvre, et c'est une toute petite fille qui est sa protectrice et sa dame de charité. Je vais te raconter cette histoire, ma chère enfant ; elle te prouvera qu'on peut faire du bien à tout âge et que s'il convient d'aider dans leur vieillesse ou dans leurs besoins ceux qui nous ont donné la vie, il convient aussi de ne pas se montrer insensibles et ingrats envers ceux qui nous ont donné la vie de l'âme, qui ont développé notre intelligence et ouvert notre cœur aux premières impressions de la vertu.
Quand la mère Marianne vint tenir école dans notre bourg, elle avait environ une quarantaine d'années. Les enfants avaient été jusque là privés d'instruction, et il n'y avait pas de maison appropriée à son état. Elle prit une grange, fit percer des fenêtres dans les murs, établir un plafond, et avec un peu de travail et de dépenses, elle eut bientôt une classe très-convenable.
Elle apprenait à lire, à écrire, à tricoter pour douze et quinze sous par mois. Elle était un modèle d'activité, de douceur, de patience, et sa classe faisait plaisir à voir, tant elle était propre et bien tenue. Elle n'avait pas le moyen de payer une servante, c'est pourquoi les petites filles elles-mêmes rangeaient tous les matins les tables, les bancs, et mettaient tout en place.
Elles s'accoutumaient ainsi peu à peu aux soins du ménage. Aussi était-ce une chose généralement reconnue, que les jeunes filles qui allaient à l'école de la mère Marianne étaient remplies d'ordre et de dispositions ménagères. Personne de ce côté n'a rendu plus de services que cette digne femme.
Elle exerça ainsi sa fonction d'institutrice pendant une trentaine d'années, vivant au jour le jour, dépensant ce qu'elle gagnait. On est jeune, on vieillit, et sans s'en apercevoir on arrive peu à peu au dernier âge.

CHERS ENFANTS,
I. - LA PETITE DAME DE CHARITÉ.
II. - LA DEMANDE EN GRACE.
III. - LA TEMPÊTE A LA COTE.
IV. - LA PAUVRE VEUVE.
V. - AMITIÉ RÉCIPROQUE.
VI. - UNE PETITE MARQUISE CHEZ UN FERMIER.
VII. - FILLEULE ET MARRAINE.
VIII. - LA SŒUR ANGÉLINE.
IX. - LA BONNE MÈRE.

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Generi Romanzi e Letterature » Classici » Romanzi contemporanei » Rosa , Passione e Sentimenti » Romanzi rosa

Editore Paris : Fonteney Et Peltier, 1856

Formato Ebook con Adobe DRM

Pubblicato 14/07/2018

Lingua Francese

EAN-13 1230002427362

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