Nous possédons deux vies de saint Léodgar ou saint Léger, évêque d'Autun, écrites l'une et l'autre par deux moines ses contemporains, et sans lesquelles l'histoire des Mérovingiens, de l'an 660 à l'an 680, nous serait, sinon tout à fait inconnue, du moins à peu près inintelligible. Celle que nous insérons ici est l'ouvrage d'un moine de Saint-Symphorien d'Autun, dont le nom n'est point arrivé jusqu'à nous, mais qui avait vécu auprès de saint Léger, et écrivit son histoire, nous dit-il lui-même, à la demande d'Herménaire, son successeur à l'évêché d'Autun, six ou sept ans au plus après son martyre.