Tome IColomba - 1840. Colomba della Rebbia a vu périr son père assassiné par son ennemi, l'avocat Barricini. L'assassin a su dérober son crime aux yeux de la justice, mais Colomba n'a pas mis l'espoir de sa vengeance dans la loi. Elle a un frère, Orso della Rebbia, lieutenant en demi-solde dans la garde impériale, qui doit bientôt revenir en Corse. C'est lui qui est maintenant le chef de la famille, et c'est lui qui, selon les idées de la Corse, doit venger son père : quand on a un ennemi, il lui faut choisir entre les trois S : « schioppetto, stiletto o strada » (fusil, stylet ou fuite, expression corse).
Lorsque Orso si longtemps attendu revient enfin au pays, Colomba découvre que son séjour sur le continent lui a fait concevoir, de l'honneur et de la justice, d'autres sentiments que ceux de ses compatriotes et surtout de sa sœur : il déteste la vendetta. Colomba pousse alors avec un mélange d'amour fraternel et d'ardeur de vengeance son frère à un meurtre expiatoire, qu'elle aurait accompli elle-même si elle n'eût cru que l'exécution de la vengeance appartenait à son frère comme chef de la famille.
Craignant qu'il ne soit abattu dès son retour à Pietranera, le village ancestral, Colomba a soin de couvrir Orso de son corps lorsqu'il passe devant la maison des Barricini. Pour aviver sa colère et sa haine contre ses ennemis, elle le mène à la place où son père a été tué puis, de retour à la maison, elle lui montre la chemise couverte de larges taches de sang de leur père et la lui jette sur ses genoux, avant de poser dessus les deux balles qui l'ont frappé.
Excité par sa sœur et par l'opinion de ses compatriotes, Orso n'en continue pas moins de répugner à la vendetta lorsqu'il est attaqué dans la montagne par les deux fils de l'avocat Barricini. En état de légitime défense, Orso les tue et accomplit la vengeance de Colomba.
Forcé, dans les premiers moments, de se cacher dans les maquis impénétrables qui servent de retraite aux bandits corses, une ordonnance de non-lieu sera rendue en sa faveur lorsque l'examen des cadavres et la déposition du colonel démontreront qu'il était seul au moment du combat et qu'il n'a fait que riposter à ses attaquants.
Mateo Falcone - 1829
Mateo Falcone habite à la lisière d'un maquis à Porto-Vecchio, en Corse. Un jour, il décide d'aller voir un de ses troupeaux avec sa femme. Fortunato, son seul fils héritier, voit arriver un homme s'appelant Gianetto qui lui demande de le cacher. Le jeune homme accepte alors pour cinq francs. Un peu plus tard, six hommes armés se présentent chez Mateo Falcone et demandent à Fortunato où est passé l'homme qu'ils poursuivaient. Après discussion, Fortunato accepte de dévoiler la cachette du bandit en échange d'une belle montre dont il rêvait. C'est alors que Mateo Falcone arrive et voit Gianetto qui, capturé, accuse Mateo et sa famille de trahison. Une fois les six hommes et Gianetto partis, sa femme, devinant l'idée de son mari, le supplie d'arrêter mais sans l'écouter, il va, avec son fils, dans la forêt et, après lui avoir fait faire ses prières et malgré ses supplications..
Tome II
La Vénue d'Ille - 1837
L'histoire se déroule à Ille (nom inspiré par un lieu réel : Ille-sur-Têt) durant trois jours et demi. L'histoire se prolonge ensuite pendant environ deux mois et demi.
Carmen - 1846
En Andalousie, le narrateur, un archéologue français en excursion vers Montilla pour éclaircir ses idées sur la bataille de Munda, s'arrête en chemin pour se reposer avec Antonio, son guide. Il rencontre un homme dont l'accent n'est apparemment pas andalou, il lui propose un cigare et tous deux commencent à discuter. L'homme l'accompagne jusqu'à une auberge. À cause des signes d'inquiétude que lui fait Antonio, le narrateur se dit qu'il a probablement affaire à un contrebandier, mais il n'en a pas peu