Si le grand nombre gouverné était composé de bœufs, et le petit nombre gouvernant, de bouviers, le petit nombre ferait très-bien de tenir le grand nombre dans l'ignorance.
Mais il n'en est pas ainsi. Plusieurs nations qui longtemps n'ont eu que des cornes, et qui ont ruminé, commencent à penser.
Quand une fois ce temps de penser est venu, il est impossible d'ôter aux esprits la force qu'ils ont acquise ; il faut traiter en êtres pensants ceux qui pensent, comme on traite les brutes en brutes.