Les missionnaires d'Indochine sont parfois tentés de regretter que la « petite sœur Thérèse » ne soit pas venue sur cette terre aimée, afin d'y prêcher, par l'exemple, sa doctrine de l'Enfance spirituelle, sa foi en la Paternité divine et dans l'Amour miséricordieux, que nous décrit l'« Histoire d'une âme » Dieu ne l'a pas voulu. La Sainte Carmélite n'en eut pas moins la vocation missionnaire : ne désira-t-elle pas aller au Carmel de Saigon ? Ne fut-elle pas désignée par ses supérieures, pour celui de Hanoi, nouvellement fondé ? Le 3 mai 1944, Sa Sainteté Pie XII signa un bref qui proclamait Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus « Patronne secondaire de France. » Tous les Catholiques français vibrèrent de joie à l'annonce de cet honneur insigne. Mais les Français d'Indochine, furent doublement heureux et fiers du bref papal parce que Sainte Thérèse de Lisieux étant la Patronne du Carmel de Saigon, était devenue un peu la patronne de la ville et même de l'Indochine entière.