Influencé par les Salons de Denis Diderot, le poète français, sous le pseudonyme de Baudelaire Dufaÿs, publie, à 24 ans, le Salon de 1845. Ce Salon est une liste d'auteurs et de leurs œuvres, classés par genres : tableaux d'histoire, portraits, tableaux de genre, paysages, dessins et gravures et sculptures.
Baudelaire attaque la critique d'art de son époque. Il critique le manque d'impartialité des journalistes (qu'il appelle « les savants du feuilleton ») et la présence de la bourgeoisie. À son avis, « un esprit juste verra toujours qu'un grand artiste n'y peut que gagner, vu sa fécondité naturelle, et qu'un médiocre n'y peut trouver que le châtiment mérité ». Il se considère un guide pour le public, disant qu'« il faut le mettre sur une pente, et lui imprimer l'élan ».