Le jour J est arrivé. Je monte dans le bus qui m'emmène jusqu'à la gare Saint-Jean. Ensuite, direction Paris.
Je sais bien que je suis de nature à me faire des films, à avoir une imagination débordante, mais sincèrement, ce jour-là, j'aurais dû me couper la main avant de réserver mon train sur Internet. J'ai un mauvais pressentiment. Surtout que je ne sais toujours pas pourquoi je dois me rendre à la capitale. Quelle est la raison ? Une folie passagère, sûrement ce ne serait pas la première fois
Pourtant, croyez-le ou non, quelque chose dans l'air me pousse malgré tout à gagner le parvis de la gare. Ce n'est pas une bourrasque dans le dos qui m'oblige à avancer, mais cela y ressemble tout de même furieusement
Je suis arrivé au terminus. La gare Saint-Jean de Bordeaux est juste devant moi. Vu l'heure, mon train ne devrait pas tarder, à présent.
Vous montez avec moi ?
Après « IL n'aurait jamais dû venir » et « les chemins de l'impossible », « sous l'emprise du scorpion : in cauda venenum » est le troisième opus de Thierry Vernhes.