Pendant les belles années de l'empire, il s'était établi à Paris une société de jeunes gens qui, sous le nom de la « Sainte-Barbe, » a eu un moment de célébrité dans le monde des cercles et du sport.
Malgré ce titre, qui semblait la placer sous la protection de la patronne des artilleurs, cette association n'était point guerrière. Pacifique au contraire et commerciale, elle avait pour unique objet de chercher les ressources nécessaires à son existence dans le jeu et dans les spéculations sur les courses de chevaux.
Ce nom de « Sainte-Barbe » était ce que la rhétorique appelle « un trope ; » il signifiait que cette association, exposée au hasard et au danger, pouvait sauter d'un moment à l'autre, comme la soute aux poudres d'un navire de guerre. Une nuit de veine, un cheval boiteux dans une grande course, et la « Sainte-Barbe » disparaissait après avoir fait explosion.