Extrait : Ce soir-là, pour la première fois de sa vie, en repoussant le double battant de la porte et en descendant les trois larges marches vers le trottoir, le vieux M. Neave eut conscience qu'il était trop vieux pour le printemps. Le printemps tiède, impatient, inquiet était là ; il l'attendait dans la clarté dorée, prêt, en présence de tous, à l'assaillir, à souffler sur sa barbe blanche, à peser tendrement sur son bras. Et il était incapable de l'affronter, oui ; il ne pouvait plus redresser les épaules, encore une fois, et s'en aller à grands pas, crâne comme un jeune homme...