L'année où Pigafetta boucla son tour du monde est un roman inspiré d'un fait authentique, puisque l'île de Timor a été visitée par les navigateurs du premier tour du monde de Magellan en 1522.
Fascinant, tant par la poésie de son écriture que par les ambiances qu'il recrée, ce roman n'est cependant pas une fiction historique inspirée du passage de ces Européens, qui est connue par une chronique de l'italien Antonio Pigafetta. Un des personnages centraux s'appelle bien Pigafetta, mais il s'agit d'un Timorais albinos, que ses parents ont confié dans les années 1940 à des prêtres portugais, afin qu'il puisse intégrer une école destinée aux métis.
À partir de là, le roman tisse une trame complexe presque quantique car tous les épisodes semblent intriqués créant une vraie altérité du temps et de l'espace, où la magie de Timor croise le poétique et la folie. Les héros se retrouvent ballottés par leur destin entre les époques troublées à Timor-Est, de la guerre civile de 1974 et des deux décennies de résistance qui ont suivi l'invasion indonésienne, jusqu'au référendum de 1999 et à l'indépendance en 2002.
Écrivain timorais vivant au Portugal, Luís Cardoso est l'auteur de six livres au style riche et foisonnant qui s'inspirent souvent d'événements ayant marqué sa terre natale.
Plusieurs d'entre eux ont été traduits en allemand, en anglais, en français, en italien, en néerlandais ou en suédois. Deux de ses romans : Une île au loin et Requiem pour Alain Gerbault, ont été publiés en France.
"L'année où Pigafetta boucla son tour du monde" est son cinquième roman. C'est la traduction du livre : O ano em que Pigafetta completou a circum-navegação, paru en portugais en 2013 aux éditions Sextante.