Mes chers compatriotes,
Je viens de nouveau vous faire une visite. Penché vers la
tombe où je vais être enfermé bientôt, je veux goûter encore
une fois le plaisir de m'entretenir avec vous.
J'obéis en cela aux désirs de mes supérieurs. Ils ont pensé
que les souvenirs d'une vie de plus de 70 ans passés au milieu
de vous, les leçons tirées des événements auxquels j'ai été mêlé
ne pourraient que faire du bien. Cette mine pourra peut-être
déterminer quelques gens à embrasser, avec la grâce de Dieu,
l'état ecclésiastique et religieux. La guerre et la grippe ont fait
bien des victimes parmi le clergé canadien, il faut les
remplacer.