L'intrigue se situe à l'époque de la Restauration.
Octave de Malivert, jeune homme brillant mais taciturne à peine sorti de Polytechnique, aime Armance de Zohiloff, qui partage ses sentiments. Mais Octave cache un lourd secret :
« Oui chère amie, lui dit-il en la regardant enfin, je t'adore, tu ne doutes pas de mon amour ; mais quel est l'homme qui t'adore ? c'est un monstre1. »
Une série d'indices permettent de penser qu'Octave est impuissant, à la suite d'un accident assez grave. Octave est en proie à un profond désarroi intérieur, il illustre à lui seul le mal du siècle des romantiques.
Octave épouse néanmoins Armance. Leur mariage semble heureux. Mais, une semaine après ses noces, Octave décide de partir en Grèce. Il se tue durant le voyage, au large de la Corse. « Le sourire était sur ses lèvres, et sa rare beauté frappa jusqu'aux matelots chargés de l'ensevelir. »
Par des notes inscrites en marge des pages de son exemplaire personnel d'Armance, Stendhal résumait l'argument de son œuvre ainsi :
**« Le protagoniste est troublé et enragé parce qu'il se sent impuissant, ce dont il s'est assuré en allant chez Mme Auguste avec ses amis, puis seul, etc. Son malheur lui ôte la raison précisément dans les moments où il est à même de voir de plus près les grâces féminines. Deux millions lui arrivent.
Il se voit méprisé de la seule personne à laquelle il parte de tout avec sincérité.
Il cherche à regagner cette estime ; cette circonstance est absolument nécessaire pour qu'il puisse prendre de l'amour et en inspirer sans s'en douter. Condition sine qua non puisqu'il est honnête homme et que je n'en fais pas un sot.
Une circonstance lui apprend qu'il aime. Et, de plus, j'ai fait cette circonstance gentille : c'est l'action de l'aimable et folle comtesse d'Aumale.
Il veut parler.
Un duel et des blessures l'en empêchent.
Se croyant prêt à mourir, il avoue son amour.
Le hasard le sert ; sa maîtresse lui fait donner sa parole de ne jamais la demander en mariage.
Elle se compromet pour lui de façon à être déshonorée s'il ne l'épouse pas.
Il se détermine à lui avouer qu'il a un défaut physique comme Louis XVIII, M. de Maurepas, M. de Tournelles.