Mondadori Store

Trova Mondadori Store

Benvenuto
Accedi o registrati

lista preferiti

Per utilizzare la funzione prodotti desiderati devi accedere o registrarti

Vai al carrello
 prodotti nel carrello

Totale  articoli

0,00 € IVA Inclusa

Aimé Pache peintre vaudois

Charles Ferdinand Ramuz
pubblicato da NA

Prezzo online:
0,00

« Il naquit le 20 septembre 1874, d'Emile Pache, juge de Paix et de Suzanne Charton. » Charles-Ferdinand Ramuz est né à Lausanne le 24 septembre 1878. Il a fait des études de Lettres à l'université de Lausanne et y a obtenu sa licence en 1901. Il a exercé la profession de maître d'études au Collège d'Aubonne avant de comprendre rapidement qu'il n'était pas fait pour l'enseignement. Il s'est alors rendu à Paris et a étudié à la Sorbonne où il a préparé une thèse sur Maurice de Guérin. Dès 1914, il s'est installé parmi les vignes du Lavaux et n'en a plus bougé. Il a vécu dès lors une existence retirée mais s'est tout de même impliqué dans la vie littéraire. Dès 1924, après une longue « traversée du désert » où son œuvre ne connaît pas le succès, l'éditeur parisien Bernard Grasset publie ses livres et en négocie les traductions dans le monde entier, lui assurant ainsi le succès auprès de la critique et du public, et la postérité. Dans les dernières années, Ramuz est aussi l'auteur d'essais politiques et autobiographiques. Charles-Ferdinand Ramuz est mort à Pully en 1947. Ce livre contient une table des matières dynamique. Extrait : Il naquit le 20 septembre 1874, d'Émile Pache, juge de paix, et de Suzanne Charton, sa femme. On le mit d'abord à l'école du village. Puis, à onze ans, comme son frère, il entra au collège de Lully. Seulement Henri, ayant achevé ses classes, en était resté là, tandis qu'il avait été décidé qu'Aimé « étudierait ». Il devait faire son collège, ensuite viendrait le gymnase, ensuite l'Université; et après, on ne savait plus, mais Mme Suzanne, sans le dire à personne, avait toujours rêvé qu'il deviendrait pasteur.
Or, Aimé allait entrer en deuxième, quand M. Vernet, un jour, arriva. Il était professeur de dessin au collège. Cette après-midi de dimanche, le juge était assis, avec sa femme et la tante Sabine, dans le pavillon du jardin, quand ils le virent venir, montant péniblement la route; Mme Suzanne l'eut vite reconnu à son parasol vert ; tout le monde fut étonné. Il passait, en effet, pour sauvage, même un peu fou, et il y avait bien dix ans qu'il n'était pas monté aux Bornes, quoiqu'il fût un peu parent de Mme Suzanne. Le juge, qui était en manches de chemise, alla mettre sa veste. Quand il revint, M. Vernet avait déjà pris place, avec les dames, sur le banc.
C'était un endroit frais, ombragé de lilas, tout près du mur de la maison, d'où on dominait la pente et les grands lacets de la route qui descend vers le lac. On était au mois de juillet, quelques jours avant les vacances. Le soleil brillait, pourtant voilé, comme il arrive dans les lourdes journées d'été, et le ciel aussi est comme déteint. On entendait partout crier les sauterelles.
Essoufflé et tout en sueur, M. Vernet avait relevé ses lunettes, et s'épongeait le front, son parasol entre les jambes. Il était habillé d'une jaquette de lasting, d'un pantalon noir et blanc à carreaux et d'une chemise en flanelle ; par là-dessus venaient un vieux chapeau de paille, des lunettes noires et le parasol; et cet ensemble faisait rire, surtout le parasol, qui était le premier qu'on vît dans le pays, mais il le lui fallait, comme il disait, à cause de ses yeux qu'il avait faibles et malades. En effet, ils étaient enflammés et bordés de rouge aux paupières ; il les essuya avec précaution. Son front était tout en hauteur, et nu jusqu'au sommet du crâne encore à demi recouvert, mais d'où, par derrière, tombaient de longues mèches grises, plates. Il avait, en outre, un grand nez crochu, qui se perdait du bout dans une barbe rêche en pointe, laquelle cachait tout le bas de sa figure, et lui donnait l'air méchant, à distance ; seulement, de plus près, il ne semblait plus que craintif. Il avait l'air effaré et fuyant de ceux qui ont été traqués toute leur vie, avec des mouvements saccadés et nerveux ; il ne regardait jamais les gens en face quand il parlait, non par fausseté, mais par timidité

Dettagli down

Generi Romanzi e Letterature » Romanzi contemporanei

Editore Na

Formato Ebook (senza DRM)

Pubblicato 12/02/2018

Lingua Francese

EAN-13 1230002154633

0 recensioni dei lettori  media voto 0  su  5

Scrivi una recensione per "Aimé Pache peintre vaudois"

Aimé Pache peintre vaudois
 

Accedi o Registrati  per aggiungere una recensione

usa questo box per dare una valutazione all'articolo: leggi le linee guida
torna su Torna in cima