Comme la plupart des sciences d'application, la science forestière est complexe. Reposant à la fois sur l'histoire naturelle et sur l'économie politique, elle relève de la première pour tout ce qui se rattache de près ou de loin à la culture proprement dite ; elle entre dans le domaine de la deuxième dès qu'elle s'occupe des rapports des forêts avec les besoins de la société. C'est aux sciences naturelles qu'il faut demander les lois de la formation des tissus ligneux, les moyens pratiques de hâter le développement des arbres, les propriétés des différentes essences, les sols et les climats qui peuvent leur convenir ; mais c'est l'économie politique qui nous fait connaître la constitution de la propriété forestière, les principes commerciaux qui président à l'échange de ses produits, le mode de jouissance le plus avantageux suivant les conditions dans lesquelles se trouve le propriétaire.