Viens ici, cher enfant, plus près encore, écoute :
Te voilà bien petit, et bien longue est la route
Qui s'ouvre devant toi, qu il te faut parcourir ;
Causons, si tu le veux, avant que de partir.
Rien ne presse, d'ailleurs, étant si jeune encore.
A toi tout te sourit, radieuse est l'aurore ;
C'est l'éternel printemps, et sous les frondaisons
Gazouillent, pour toi seul, fauvettes et pinsons.
Allons à travers prés, la plaine est embaumée,
A peine à l'horizon commence la montée.
Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.