Béranger est mort. Vive Béranger ! Assez de gens emboucheront en son honneur les trompettes de la louange. Tous les partis revendiqueront l'illustre chansonnier, le poète national. Les académies et les goguettes, toutes les sociétés littéraires et bacchiques se disputeront ses reliques. On l'érigera statue sur les places publiques de toutes les capitales au taux de cent milliers de francs et de cent milliers de souscripteurs. On le moulera en plâtre et on le fera courir les rues petit-bonhomme d'un sou. Les Jésuites vendront des chapelets avec un saint Béranger en médaillon.