Deux recueils de poésie écrits en 1992-43, sous l'occupation, quelques mois avant l'arrestation de Robert Desnos par la Gestapo. «La poésie peut parler de tout en toute liberté», nous dit-il. Ainsi dans Calixto, une suite de sonnets, qui ne sont séparés par aucun titre, s'assemble en une continuité: celle de la nymphe Calixto, symbole de liberté dans un Paris occupé, «passante» amoureuse et inaccessible. Contrée, de même forme, contient plusieurs poèmes en argot dont le langage contraste avec la finesse de l'écriture poétique. Langage allusif «lié aux circonstances du moment, lors même que sont évoqués des paysages ou des actions dont la généralité ne suscite apparemment aucun soupçon (ainsi tous les titres de Contrée, sans avoir l'air de «contrer» qui que ce soit, reposent sur un titre générique neutre, «Le Coteau», «La Sieste») ou des mythes empruntés à la tradition littéraire.»