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Campagne de Bonaparte en Égypte et en Syrie

J. Chanut
pubblicato da Paris : Rue et place Saint-Andre-des-arts, no 30, 1832

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Extrait: Une nouvelle carrière de triomphes et de gloire va s'ouvrir devant Bonaparte. Mes vieux compagnons, vous l'avez tous vu grandir et s'illustrer à la tête de l'armée française ; plus tard vous l'avez vu sur un trône auquel l'avaient appelé la reconnaissance nationale et l'intérêt de la patrie. Mais ce qu'il faut rappeler aujourd'hui, ce sont les commencements de sa haute fortune, les progrès de son génie, et la grandeur de ses services.
Simple lieutenant d'artillerie à la l'évolution de 1789, il était, en 1793, commandant de l'artillerie en second au siège de Toulon, en 1794 général de brigade, en 1795 général de division, en 1796 général en chef de l'armée d'Italie. Il n'avait alors que 26 ans ! que de grands souvenirs rappellent ses immortelles campagnes dans cette contrée ! il y resta dix-huit mois, et lorsqu'il reparut en France, il rentra dans la capitale, précédé des trophées de dix victoires glorieuses, et apportant un traité de paix qui assurait la supériorité de la république. Aussi à son arrivée, le plus vif enthousiasme se manifesta dans toutes les classes. Le peuple criait : « vive le général Bonaparte, le vainqueur de l'Italie, le pacificateur de Campo-Formio ! » La bourgeoisie el les commerçants disaient : « que Dieu le conserve pour la gloire et la prospérité de la France ». La haute classe courait avec admiration au devant d'un « jeune héros qui, depuis la bataille de Montenotte jusqu'au traité de Léoben, n'avait connu que des triomphes ». Tous les cœurs s'ouvraient, à l'espérance. Les plaies de la patrie allaient se cicatriser, et un avenir riche de tous les genres de grandeur et de prospérité s'offrait aux regards de la France.
Tout autre que Bonaparte eût été ébloui par l'enthousiasme qu'on lui montrait, mais il portait ses regards sur l'avenir. Il connaissait la jalousie secrète qu'avaient contre lui les directeurs, inhabiles magistrats de la république. Les renverser aurait été un projet hardi, mais dangereux. Il valait mieux attendre que le directoire se perdît par ses fautes. D'un autre côté, que faire dans Paris, au milieu de l'agitation des partis, avec le titre illusoire de général en chef de l'armée d'Angleterre, qui lui avait été récemment donné ? n'y avait-il pas des palmes nouvelles à cueillir dans de lointains climats ? ne pouvait-il pas faire d'autres conquêtes glorieuses et utiles pour la France ? c'est alors que toutes ses idées se dirigèrent vers un projet qui depuis peu occupait son imagination.
L'Angleterre était l'ennemie mortelle de la France. Elle avait armé la moitié de l'Europe contre notre révolution, et pendant ce temps elle n'avait cessé de s'agrandir en Orient. Pour la frapper au cœur, il fallait l'atteindre dans ses riches possessions des Indes. L'Égypte était sur la route ; des flottes pouvaient sortir de la mer Rouge, et porter le drapeau tricolore et des soldats français sur les rivages de l'Indostan. Une fois conquise, les plus vastes espérances devenaient légitimes. Cette grande pensée d'une expédition en Égypte ne quitte plus Bonaparte : réparer les malheurs de nos colonies perdues ou ravagées, ouvrir de nouveaux débouchés à nos manufactures, dans l'Afrique, l'Arabie et la Syrie ; fournir à notre commerce les productions de l'ancien monde, frapper au cœur le commerce de l'Angleterre, en attirant en Égypte celui de l'Orient ; rendre à cette contrée, berceau des sciences et des arts, sa première splendeur ; enfin marquer sa place entre les plus illustres conquérants, tels sont les immenses résultats qu'il voit dans la victoire et la conquête. Le Directoire, séduit par ces grandes vues, lui accorda les moyens de les accomplir. Le secret fut convenu, pour ne pas éveiller l'attention de l'Angleterre et du continent. Bonaparte s'occupa des préparatifs, avec cette activité extraordinaire qu'il apportait à tout.
Une commission formée sur-le-champ fut chargée de parcourir les ports de la Méditerranée, et d'y préparer tous les moyens de transport. Pro

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