Tôt ou tard, la folie devait finir par tomber sur moi comme pour me protéger de la folie des autres. Après tout, j'étais devenu la définition même de ce que l'on appelle l'anxiété. Je ne savais jamais ce qui allait se passer au lycée : qu'est-ce qu'on me réservait aujourd'hui pour me détruire un peu plus ? Et à la maison, c'était la même chose, mon père sous l'emprise de l'alcool allait-il encore me frapper ou se contenterait-il de me rabaisser ? Et ma sœur, allait-elle me manipuler aujourd'hui ? Je vivais chez les fous, il était donc tout naturel que j'en devienne un, moi aussi...