"Quand tu prendras ma main de morte dans ta main,
Moi qui disais toujours : mais je mourrai demain
Regarde bien mon front, mes yeux, tout mon visage.
Rappelle toi le front, les yeux, l'autre visage
Celui que nous montrons aux vivants, nous les morts
Car je glisse peut-être avec des bras, un corps
Dans la campagne - et sur les eaux et dans la vie,
La forme que j'avais était, par toi, suivie,
Mais lorsque tu prendras la morte entre tes bras,
Chasse cette vivante à qui je ne crus pas
N'aime que les yeux clos, les pieds purs, les mains jointes;
Toutes les choses qu'à moi-même je m'étais peintes... "