L'homme, son hôte auguste et son souverain maître,
Celui qui, s'inclinant devant l'immensité,
Peut offrir en tribut amour et liberté !
Et dans les cieux charmés, les archanges fidèles,
Ces purs esprits brillants de splendeurs immortelles,
Célébraient du Très-Haut l'ineffable grandeur :
Et la terre et les cieux rendaient gloire au Seigneur !
Tu n'étais pas encor, sublime créature
Sur qui Dieu de ses dons épuisa la mesure,
Toi le vivant chef-d'œuvre accompli par ses mains ;
Mais quand naquit le jour marqué par ses desseins,
Où le ciel tout entier descendit dans une âme,
Où l'univers compta pour moins qu'une humble femme,
Le monde, à la clarté de ce jour solennel,
En silence admira l'œuvre de l'Éternel,
Et se sentit témoin du merveilleux spectacle
De ce que peut un Dieu dans un dernier miracle :
Le dernier, le plus grand qui se pût admirer,
Mais au delà duquel il fallait adorer !
Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.