PREMIER GENTILHOMME.
Vous ne rencontrez personne qui ne fronce le sourcil ; nos tempéraments ne sont pas mieux gouvernés par le ciel que les visages de la cour ne le sont par le visage du roi.
DEUXIÈME GENTILHOMME.
Mais qu'y a-t-il donc ?
PREMIER GENTILHOMME.
L'héritière unique de son royaume, sa fille, qu'il destinait au fils unique de sa femme, de cette veuve qu'il vient d'épouser, s'est donnée à un gentilhomme pauvre, mais digne : elle est mariée ; son mari est banni, elle-même emprisonnée ; tout à l'extérieur est désolation ; quant au roi, je le crois vraiment touché au cœur.