Entre 2008 et 2013, les forces spéciales françaises et la DGSE ont, par exemple, capturé ou tué près d'une centaine de djihadistes dans certains pays du Sahel (Mauritanie, Mali, Niger) sans qu'aucune opération militaire ait été légalement déclenchée. Sans oublier les raids menés en Libye en 2011 dans la plus grande discrétion, ou celui de la DGSE en Somalie en janvier 2013, en pleine «zone grise».
Depuis son élection en mai 2012, François Hollande entend incarner une politique plus martiale que ses prédécesseurs, quitte à en payer le prix et à sortir du strict cadre de la légalité. Ainsi, il a décidé de répliquer de manière systématique aux prises d'otages et aux attentats qui touchent des Français dans le monde. Il a ordonné l'exécution à l'étranger d'une quarantaine d'individus considérés comme dangereux pour la France, hors cadre légal de la guerre. Des exécutions extrajudiciaires, validées par le président de la République.