En ce début de XXIe siècle, la franc-maçonnerie doit relever un immense défi si elle veut recouvrer sa modernité et tomber du côté de la "Lumière" qui lui est si chère: elle doit mettre fin au "secret maçon" et recommander à ses membres de revendiquer leur appartenance à une loge, preuve d'engagement dans la vie publique et d'activité intellectuelle altruiste.
Attachée, au fil des siècles, à promouvoir le progrès, la franc-maçonnerie se complaît aujourd'hui dans l'obscurantisme du non-dit. Justifiée jadis pour éviter les persécutions, cette attitude n'a plus aucun fondement. Il n'y a plus d'antimaçonnisme primaire, religieux ou politique. Le secret maçon est injustifié, déloyal et ringard. Pour être un bon maçon, il fallut sans doute, longtemps, se cacher. Aujourd'hui, il faut l'assumer, si ce n'est l'afficher.