Il y a plus de vingt ans que la question de la conversion des rentes a été soulevée en France, et presque aussi long-temps qu'elle a été portée pour la première fois devant le parlement. Depuis cette époque, il semble qu'elle n'ait pas fait un pas. Est-ce à dire qu'elle présente réellement, comme plusieurs personnes l'assurent, de graves difficultés ? Assurément non ; mais sur aucun point la résistance des intérêts personnels n'est aussi vive, et on verra que cette résistance a été singulièrement favorisée par le système vicieux de nos emprunts publics.
Avant d'entrer dans l'examen de ce sujet, il est bon d'assigner à la mesure qui nous occupe sa véritable importance. On l'a beaucoup exagérée d'un côté, beaucoup amoindrie de l'autre. Voulant traiter simplement une question simple, nous tenons à la renfermer dans ses limites.