En reproduisant ce discours, c'est un devoir pour moi d'exprimer ma reconnaissance aux auditeurs bienveillants et éclairés qui m'ont aidé à le prononcer. Avec beaucoup de tact, ils ont compris que c'était ici une question de liberté. Interrompre un ouvrage d'esprit auquel on n'est pas forcé d'assister, me paraît toujours une action illibérale ; c'est s'imposer violemment à l'opinion d'autrui, c'est confondre deux choses profondément distinctes, le droit très-réel de distribuer le blâme selon son goût ou sa conscience, et le droit prétendu d'étouffer de sa propre autorité les idées que l'on croit blâmables.